Je vis la meilleure version de moi-même
Lorsque sur mon vélo usé jusqu’à la moelle,
Je tremble de rouille dans les descentes
Sous les yeux muets des vaches indolentes.

Quand passant sous le sureau en fleur,
Le parfum des fées me monte au nez.
Tu leur ressembles, tu as la même lueur.
Je te vois voleter juste là, tout près…

j.w

Pour toi, je n’ai pas de mots…

J’écris juste ta peau coquelicot et tes iris noirs.

J’écris tes écorces pomme et ton goût framboise.

J’écris ton air bleuet et tes rythmes verveine.

J’écris tes mains frênes et ton rire mûre.

Je conjugue ton hêtre à toutes les météos.

Avec précision, je dessine ta botanique dans mes carnets…

J’écris ton Amour graine, et les fleurs poussent.

j.w

Elle et moi, c’est une idylle,
Une mélodie, un champ fleuri.
On a dégringolé du même fil…
Elle et moi ? Du solide, je vous dis.

Peaux salées, figues de sycomore,
On s’est cueillis là, au bord du chemin,
Pour se goûter à en perdre le nord,
Et grimper aux étoiles depuis notre ravin.

La voix des grillons, les cigales s’enrayent,
Quand s’éteint la chaleur de nos émois.
Les fins d’été se murmurent à l’oreille,
Et les fruits sucrés s’éloignent dans le froid.

j.w

Loin, libéré des hommes
Fais-moi revenir
juste une graine de pissenlit
Plus légère que le vent
Que je sois le rien
Que je sois le tout
Fais de moi ta magie
Ton miracle… l’existence !

J.W

Dans ces mondes sensibles
où la naissance d’une feuille
côtoie la vibration du mille pattes,
je suis devenu l’autochtone
d’une souche, d’un lichen,
l’habitant d’une strate.

Le long des courants mycelium,
connectée de fibres et d’écorce,
Mère terre fait battre le coeur,
la vie impulse en son sang,
le même…
qui coule dans mes veines

J.W