Torii

J’ai franchi un temple
Fait de bois sacré,
Une fontaine immuable
Et des pas japonais.

J’ai parlé aux comètes
Durant tout le voyage,
J’ai frôlé des planètes,
Touché le fond des âges.

Je suis entré en terre,
Comme un moine fourbu,
Puis, à genoux, ventre vers,
Je te suis revenu,

Portant dans ma voix
Des fragments indicibles,
L’amour que j’ai pour toi,
Des cailloux illisibles.

j.w

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A guéri

Si un seul mot pouvait soigner,
Tu offrirais ton cœur à la médecine.
Si la poésie savait nous vacciner,
Tu donnerais parole à la mort fine.

Rappelle-toi, quand tes mots pleurent,
Et se révèle à toi la courbe d’un A, d’un O,
C’est ton corps, hurlant d’espoir et de douleur,
Qui se gratte là, sur le papier, cadeau !

j.w

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Ces soucis qui éclairent le quotidien

Dans une rue ordinaire, avec ses éclats de ville, ses ombres grises et ses bruits. Une rue avec ses boutiques, ses cafés, ses passants et son béton. Entre deux pavés, une fissure. Sous la fissure, la terre.
Une fleur pousse. Et c’est un souci.

Un souci, parce que, malgré les talons et les escarpins, les roues d’engins et les coussinets sauvages qui la frôlent, la fleur résiste.

Un souci, parce que sa corolle orange, simple et évidente, décroche des sourires inattendus. Petite miette de soleil au ras du sol, elle se fait caution printanière, promesse d’été, éclat de bonheur. Elle adoucirait même le plus ronchon des bougons, la plus sèche des pimbêches…

Jamais une fleur n’a aussi mal porté son nom. Ou peut-être que si.

Parce que les soucis sont tenaces. Ils résistent. Bosses ou anomalies poétiques qui refusent de céder. Ils tiennent tête aux temps, aux grands et puissants, s’enracinent dans la discrétion. Ils racontent leur histoire : celle de la beauté simple qui se glisse dans nos fissures. Celle d’une existence fragile, qui, jusqu’au bout, choisira de ne pas plier.

Je vous souhaite d’être de ces petits soucis. De celles et ceux qui éclairent, qui se frayent un chemin dans la singularité du quotidien. Je vous souhaite une année où la poésie s’immisce partout : dans vos moments précieux, rudes ou révélateurs. Moi, je crois que l’amour est graine. Et si on se donne du mal (ou du bien), ensemble, les fleurs poussent toujours.

Bien à vous,

j.w

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Fragile

Fragile,
avec l’espoir de toucher le ciel
sachant que ma bulle
en cette course folle
éclatera en plein vol.

N’avoir aucune chance
mais m’envoler tout de même
juste pour tes yeux qui s’émerveillent.

 

j.w

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Emprunt

Je suis riche de tout un ciel,
Et les étoiles sont mes lingots.
Mon sang, aussi vif que le sel,
Colore mes veines d’indigo.
En prise avec la Terre,
Rêveur invétéré :
« Si on t’a offert un corps,
C’est pour incarner ».

Tes oreilles, un jour,
Il faudra les rendre.
Tes yeux, un jour,
Il faudra les rendre.
Ta bouche, un jour…

Le temps t’accorde un emprunt,
Jouis de cette enveloppe libre et sans intérêt !
Bientôt ta peau, tes os et ses embruns…
Un joli tas de miettes pour le Créancier.

Alors profite.

j.w

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