A l’arbre nu
à son écorce humide et froide
merci
A l’invisible, moindre organisme
qui d’une simple odeur fongique
me rappelle sa présence
merci
Au vent frais
Complice de mes longs silences gris
merci
Au chant de l’hiver
beauté d’une voix sans ornements
merci
Au langage du monde
qui prend parole lorsque j’arrive à me taire
merci
A chaque goutelette d’eau
formant le fleuve de l’éternel présent
merci
Ici je sais
comment je suis né
et comment mourra mon temps
jw